Celle-ci pour vous prier de vouloir bien expédier par petite vitesse mes deux lits et les garnitures de lits qu’il y a encore chez vous.
Je crois qu’il sera sage de vider les paillassons car la paille coûtera autant comme frais de transport que d’en acheter de la nouvelle.
Le reste des meubles, ma foi, il y a par exemple la glace que je voudrais bien avoir.1 Vous colleriez des bandes de papier dessus pour empecher que cela se casse.– mais les deux commodes, chaises, table, vous pouvez les garder pour votre peine et s’il y avait encore des frais vous me le feriez savoir.–
Je regrette beaucoup d’être tombé malade le jour que je suis venu à Arles pour prendre congé de vous tous2 – j’ai été malade 2 mois depuis sans pouvoir
1v:2 travailler. A présent pourtant je suis encore remis complètement. Mais je vais retourner dans le nord et donc mes chers amis en pensée je vous serre la main bien fortement ainsi qu’aux voisins et croyez que là-bas je penserai encore souvent à vous tous car c’est vrai comme dit Mme Ginoux que quand on est amis on l’est pour longtemps. Si par hasard vous verriez les Roullin vous n’oublieriez pas de leur dire bien le bonjour. Donc je termine la présente espérant que Mme Ginoux est tout à fait remise de son malaise et vous serrant encore la main. Croyez moi
Je ne compte rester à Paris qu’une quinzaine tout au plus puis je vais travailler à la campagne, c’est pourquoi prenez bien soin de mettre sur l’adresse en dépôt à la gare.
Sans cela si vous aviez à m’écrire mon adresse à Paris est