2Celle-ci pour vous prier de
3vouloir bien expédier par
petite
4vitesse mes deux lits et les garnitures
5de lits qu’il y a encore chez vous.
6Je crois qu’il sera sage de vider les
7paillassons car la paille coûtera autant
8comme frais de transport que d’en
9acheter de la nouvelle.
10Le reste des meubles, ma foi, il y a
11par exemple la glace que je voudrais
12bien avoir
_1 Vous colleriez des bandes
13de papier dessus pour empecher que
14cela se casse.– mais les deux
15commodes
/ chaises
/ table
/ vous
16pouvez les garder pour votre peine
17et s’il y avait encore des frais vous
18me le feriez savoir
_–
19Je regrette beaucoup d’être
20tombé malade le jour que je suis venu
21à Arles pour prendre congé de
22vous tous
2 – j’ai été malade 2
23mois depuis sans pouvoir
1v:2
24travailler. A présent pourtant
25je suis encore remis complètement
_
26Mais je vais retourner dans le nord
27et donc mes chers amis en pensée
28je vous serre la main bien fortement
29ainsi qu’aux voisins et croyez
30que là-bas je penserai encore
31souvent à vous tous car c’est
32vrai comme dit M
me Ginoux
33que quand on est amis on
34l’est pour longtemps. Si par hasard
35vous verriez les Roullin vous n’oublieriez
36pas de leur dire bien le bonjour.
37Donc je termine la présente espérant
38que M
me Ginoux est tout à fait remise
39de son malaise et vous serrant encore
40la main
_ Croyez moi
48Je ne compte rester à Paris
49qu’une quinzaine tout au
50plus puis je vais travailler
51à la campagne
/ c’est pourquoi
52prenez bien soin de mettre
53sur l’adresse
en dépôt à la gare_