certes je préfererais venir en personne vous demander comment va votre malade ainsi que j’avais espéré revenir vous revoir de ces jours ci.1 Mais ayant été indisposé moi-même cette dernière semaine je dois par lettre vous demander de ses nouvelles.
Ne manquez pas, je vous en prie, de me faire savoir comment elle va – car serais inquiet si je n’eusse pas de vos nouvelles par retour du courrier.
J’ai des bonnes intentions assez pour venir néamoins semaine prochaine pourtant.
J’ai eu des nouvelles de M. Paul encore l’autre jour2 et il se pourrait que j’aille bientôt le voir, surtout parceque j’ai grand désir aussi
1v:2 d’aller faire connaissance avec le petit de mon frère qui vient de naitre sain et sauf heureusement.3
Donc pour moi je suis bien content que cela marche bien, à plus forte raison parceque le travail ne va pas trop mal pas non plus ayant eu des articles sur mes tableaux à la fois en Belgique et à Paris où je les avais exposés4 et qu’on en dit beaucoup plus de bien que moi-même n’en désirais.–
De ces jours ci j’attends la visite d’un peintre de Marseille,5 cela est donc encore une raison pourquoi je ne sais pas au juste le jour où je pourrai venir vous voir.
Sans cela pour moi l’attaque que j’ai encore eue est tout
1v:3 à fait passée encore et je travaille comme d’habitude.
Enfin vous ne me ferez j’espère pas languir après votre réponse.
Bien des chôses à vous et à Madame Ginoux et tous mes voeux pour sa prompte guérison.
Poignée de main à vous deux et aux autres amis et croyez moi