le 31 Janv. 1890
M
r le D
r Peyron m’écrit que tu es encore une fois pris par un accès de ta maladie.
1 Mon pauvre frère, je le regrette infiniment que cela ne marche pas comme il le faudrait. Heureusement que les précédentes fois cela n’a pas été
1r:2 long & nous espérons aussi ardemment que possible que cette fois çi également tu puisses aller vite mieux. C’est le seul nuage dans notre bonheur, car mon chèr frère, le mauvais moment pour Jo est passé. Elle a mis au monde un beau garçon qui crie beaucoup, mais qui a l’air d’être bien portant.
2 Ma pauvre petite femme a beaucoup souffert parceque les eaux étaient venus trop tôt, mais heureusement nous avions un médecin excellent avec une patience extraordinaire car tout autre à sa place aurait
1v:3 certainement employé les fers. Jo se porte très bien & n’a pas encore eu de fièvre, mais cela pourrait bien venir encore.
L’enfant commence déjà à bien crier. Comme je serais heureux si d’içi quelque temps Jo est guéri, tu pourras venir la voir & voir notre petit! Comme nous te l’avions dit nous l’appèlerons comme toi & je fais le voeux qu’il puisse être aussi persévérant & aussi courageux que toi. Aussitôt que tu
1v:4 pourras écris moi pour me dire comment tu vas & s’il y a des incidence par lesquelles la nouvelle crise a été provoquée.
Nous parlons souvent de toi & nous pensons à toi encore davantage. J’espère de tout mon coeur que tu puisses aller mieux prochainement.