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764 To Willemien van Gogh. Arles, between about Sunday, 28 April and Thursday, 2 May 1889.

metadata
No. 764 (Brieven 1990 768, Complete Letters W11)
From: Vincent van Gogh
To: Willemien van Gogh
Date: Arles, between about Sunday, 28 April and Thursday, 2 May 1889

Source status
Original manuscript

Location
Amsterdam, Van Gogh Museum, inv. nos. b711 a-b V/1962

Date
Vincent replies to a letter from Willemien, which in letter 763 of 28 April he mentions having received. In letter 768 of 3 May to Theo, he writes that he wrote to his sister ‘the other day’. On the basis of this, we have dated the present letter to between Sunday, 28 April and Thursday, 2 May 1889.

Ongoing topics
Willemien nurses Catharina du Quesne van Bruchem-Van Willis (747)
Theo’s engagement and marriage to Jo Bonger (728)
Decision regarding Vincent’s admission to the asylum at Saint-Rémy (760)

original text
 1r:1
ma chère soeur,
ta bonne lettre m’a bien touchée surtout puisqu’elle m’apprend que tu es retournée pour soigner Mme Duquesne.
Certes le cancer est une maladie terrible, pour moi je frémis toujours lorsque j’en vois un cas – et c’est pas rare dans le midi quoique souvent ce ne soit pas le vrai cancer incurable & mortel mais des abces cancereux dont on guérit quelquefois. Quoi qu’il en soit tu es bien brave ma soeur, de ne pas reculer devant ces Ghetsemané-là. Et je me sens moins brave que toi lorsque je pense à ces chôses. me sentant gauche, lourd et maladroit là-dedans. Nous avons si j’ai bonne mémoire un proverbe hollandais dans ce sens: het zijn de slechtste vruchten niet waaraan de wespen knagen...1
Cela me mène tout droit à ce que je voulais dire, le lierre aime les vieux saules ébranchés chaque printemps, le lierre aime le tronc du vieux chêne – et ainsi le cancer, cette plante mysterieuse, s’attache si souvent aux gens dont la vie ne fut qu’ardent amour et dévouement. Quelque terrible que soit donc le mystère de ces douleurs, l’horreur en est sacrée et y aurait-il là en effet une chôse douce et navrante ainsi que nous voyons sur le vieux toit de chaume la mousse verte en abondance.– Je n’en sais rien cependant – j’ai pas le droit de rien affirmer.–
Il y a pas très loin d’ici une tombe très très très ancienne, plus ancienne que le Christ sur laquelle est inscrit ceci, “Bénie soit Thébé, fille de Telhui, prêtresse d’Osiris, qui ne s’est jamais plainte de personne.”2 Je pensais involontairement à cela lorsque tu me disais dans ta lettre précédente que la malade que tu soignes ne se plaignait pas.
 1v:2
La mère doit être contente du mariage de Théo et il m’écrit qu’elle a l’air de rajeunir.–3 Cela me fait bien plaisir. Maintenant lui aussi est très content de ses experiences matrimoniales et s’est considérablement rassuré.
Des illusions il s’en fait si peu, ayant à un rare degré la force de caractère de prendre les chôses telles qu’elles sont sans se prononcer sur le bien et le mal. Ce en quoi il a bien raison car qu’en savons nous de ce que nous faisons.
Je vais moi aller pour 3 mois au moins dans un asile à St Remy, pas loin d’ici.
En tout j’ai eu 4 grandes crises où je ne savais pas le moins du monde ce que je disais, voulais, faisais.4
Sans compter auparavant que je me suis evanoui 3 fois sans raison plausible et ne gardant pas le moindre souvenir de ce que je sentais alors.
Eh bien cela est assez grave quoique depuis je sois beaucoup calmé et que physiquement je vais parfaitement bien. Et je me sens encore incapable de reprendre un atelier. Je travaille cependant & viens de faire deux tableaux de l’hospice. l’un une salle, une très longue salle avec les rangées de lits à rideaux blancs où se meuvent quelques figures de malades.
 1v:3
Les murs, le plafond aux grandes poutres, tout est blanc d’un blanc lilas ou d’un blanc vert. Ca et là une fenêtre à rideau rose ou vert clair.
Le carreau en briques rouges. Au fond une porte surmonté d’un crucifix.5
c’est très très simple. Et alors comme pendant, la cour intérieure.– C’est une galerie à arcades comme dans des batiments arabes, blanchie à la chaux. Devant ces galeries un jardin antique avec un étang au milieu et 8 parterres de fleurs, du myosotys, des roses de noël, des anémones, des renoncules, de la giroflée, des marguérites &c.
Et sous la galerie des orangers et des lauriers roses. C’est donc un tableau tout plein de fleurs et de verdure printanière. Trois troncs d’arbres noirs et tristes cependant le traversent comme des serpents et sur le premier plan quatre grands buissons tristes de buis sombres.6
Les gens d’ici n’y voient pas grand chôse probablea mais cependant cela a tant été toujours mon désir de peindre pour ceux qui ne connaissent pas le côté artistique d’un tableau.
Que te dirai-je, tu ne connais pas les raisonnements du bon père Pangloss dans Candide de Voltaire,7 ni pas non plus Bouvard & Pécuchet de Flaubert.–8 C’est là des livres d’homme à homme et je ne sais si les femmes comprennent cela. Mais le souvenir de cela me soutient souvent dans des heures & journees ou nuits peu commodes & enviables.–
 1r:4
J’ai relu avec une attention extrême l’oncle Tom de Beecher Stowe justement parceque c’est un livre de femme, écrit dit elle, en faisant la soupe pour ses enfants,9 et puis aussi avec attention extrême les Christmas Tales de Ch. Dickens.10
Je lis peu pour y réflechir davantage. Il est fort probable que j’aie encore beaucoup à souffrir. Et cela ne me va pas du tout à vrai te dire car dans aucun cas je desirerais une carrière de martyr.
Car j’ai toujours cherché quelqu’autrechôse que l’heroisme que je n’ai pas, que certes j’admire dans d’autres mais que, je te le repète, je ne crois pas être mon devoir ou mon idéal.
Je n’ai pas relu ces excellents livres de Renan11 mais combien souvent j’y songe ici où nous avons les oliviers et autres plantes caractéristique et le ciel bleu.– Ah comme Renan est dans le juste et quelle belle oeuvre que la sienne, de nous parler dans un français comme aucun autre ne le parle. Un francais où il y a dans le son des mots le ciel bleu et le bruissement doux des oliviers et mille chôses enfin vraies et explicatives qui font de son histoire une résurrection. C’est une des choses les plus tristes que je sachesb que les préjugés des gens qui de parti pris s’opposent à tant de bonnes et belles choses qui ont été creées de notre temps. Ah, l’eternelle “ignorance”, les eternels “malentendus”, et comme alors cela fait du bien de tomber sur une parole reellement Séreine.... Benie soit Thébé – fille de Telhui – prêtresse d’Osiris – qui ne s’est jamais plainte de personne.–
 2r:5
pour moi je m’inquiète assez souvent de ce que ma vie a été pas assez calme, tous ces déboires, contrariétés, changements font que je ne me développe pas naturellement et en plein dans ma carière artistique.

“een rollende steen gadert geen mos”12

disent-ils n’est ce pas.
Mais qu’est ce que ça fait si ainsi que justement le père Pangloss ci dessus mentionné seul le prouve, “que tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes”.
L’année passee j’avais fait une dizaine ou une douzaine de vergers en fleur13 et cette année je n’en ai que quatre,14 ainsi le travail ne va pas très fort.
Si tu possèdes le livre de Drône15 dont tu parles j’aimerai beaucoup à le lire mais fais moi le plaisir de ne pas l’acheter exprès pour moi dans ce moment. J’ai vu ici des religieuses très intéressantes, la plupart des prêtres me parait dans un triste état. la religion me fait tant peur depuis déjà tant d’années. Par exemple sais tu déjà que l’amour n’existe peutêtre pas précisement comme on se l’imagine – l’interne ici, le plus brave homme qu’il soit possible de s’imaginer, le plus dévoué, le plus vaillant, un coeur chaud et mâle, s’amuse quelquefois à mystifier les bonnes femmes en leur racontant que l’amour est aussi un microbe. Quoiqu’alors les bonnes femmes et même quelques hommes jettent alors de hauts cris cela lui est bien égal et il est imperturbable sur ce point.
 2v:6
Quant à s’embrasser et tout le reste qu’il nous plaise d’y ajouter, que ce soit là un acte d’un ordre naturel comme de boire un verre d’eau ou de manger un morceau de pain. Certes il est assez indispensable de s’embrasser sinon il arrive des desordres graves.
Maintenant des sympathies cérébrales doivent elles toujours aller avec ou sans ce qui précède. Pourquoi régler tout cela n’est ce pas, à quoi bon?
Moi je ne m’y oppose pas à ce que l’amour soit un microbe et quand bien même cela ne m’empêcherait pas du tout de sentir des choses telles que du respect devant les douleurs du cancer par exemple.
Et vois tu, les médecins desquels tu dis, quelquefois ils ne peuvent pas bien grand chose (ce que je te laisse libre de dire pour autant que tu jugerais juste) – ben – sais tu ce qu’ils peuvent pourtant – ils vous donnent une poignée de main plus cordiale, plus douce que bien d’autres mains et leur présence peut bien quelquefois être très sympathique et rassurante.
Voila je me laisse aller à causer. Souvent je ne peux pas ecrire deux lignes cependant et je crains bien que mes idees soient futiles ou sans suite cette fois ci aussi.
Seulement je voulais t’écrire dans tous les cas pendant que tu fusses là. Je ne peux pas précisement décrire comment est ce que j’ai, c’est des angoisses terribles parfois – sans cause aparante – ou bien un sentiment de vide et de fatigue dans la tête.  2v:7 Je considère le tout plutôt comme un simple accident, sans doute il y a gravement de ma faute et j’ai parfois des mélancolies, des remords atroces mais vois tu, quand cela va me décourager tout à fait et me ficher le spleen, je ne me gêne pas précisement pour dire que le remords et la faute c’est possiblement aussi des microbes ainsi que l’amour.
Je prends tous les jours le remède que l’incomparable Dickens prescrit contre le suicide. Cela consiste en un verre de vin, un morceau de pain et de fromage et une pipe de tabac.16 C’est pas compliqué me diras-tu et tu ne crois pas que la mélancolie me vient jusqu’à pas loin de là, cependant à des moments – ah mais –…
Enfin c’est pas toujours drôle mais je cherche à ne pas oublier tout à fait de blaguer, je cherche à éviter tout ce qui aurait des rapports avec l’heroisme et le martyre, enfin je cherche à ne pas prendre lugubrement des choses lugubres.
Je te souhaite maintenant le bon soir et mes respects à ta malade quoique je ne la connaisse point.

tout à toi
Vincent

j’ignore si Lies est à Soesterberg dans ce moment,17 si elle est là bien des chôses de ma part.

translation
 1r:1
My dear sister,
Your kind letter really touched me, especially since it tells me that you’ve returned to care for Mrs du Quesne.
Certainly cancer is a terrible illness, as for me, I always shiver when I see a case – and it isn’t rare in the south, although often it’s not the real incurable, mortal cancer but cancerous abscesses from which one sometimes recovers. Whatever the case, you’re very brave, my sister, not to recoil before these Gethsemanes. And I feel less brave than you when I think of these things, feeling awkward, heavy and clumsy in them. We have, if my memory serves, a Dutch proverb to this effect: they aren’t the worst fruits that wasps gnaw at...1
This leads me straight to what I wanted to say, ivy loves the old lopped willows each spring, ivy loves the trunk of the old oak tree – and so cancer, that mysterious plant, attaches itself so often to people whose lives were nothing but ardent love and devotion. So, however terrible the mystery of these pains may be, the horror of them is sacred, and in them there might indeed be a gentle, heartbreaking thing, just as we see the green moss in abundance on the old thatched roof. However, I don’t know anything about it – I have no right to assert anything.
Not very far from here there’s a very, very, very ancient tomb, more ancient than Christ, on which this is inscribed, ‘Blessed be Thebe, daughter of Telhui, priestess of Osiris, who never complained about anyone.’2 I couldn’t help thinking of that when you told me in your previous letter that the sick lady you’re caring for didn’t complain.  1v:2
Mother must be pleased with Theo’s marriage, and he writes to me that she looks as if she’s getting younger.3 That pleases me greatly. Now he too is very pleased with his matrimonial experiences, and is considerably reassured.
He has so few illusions about it, having to a rare degree the strength of character to take things as they are without making pronouncements about good and evil. In which he’s quite right, for what do we know of what we do?
As for me, I’m going for at least 3 months into an asylum at St-Rémy, not far from here.
In all I’ve had 4 big crises in which I hadn’t the slightest idea of what I said, wanted, did.4
Not counting that I fainted 3 times previously without plausible reason, and not retaining the least memory of what I felt then.
Ah well, that’s quite serious, although I’m much calmer since then, and physically I’m perfectly well. And I still feel incapable of taking a studio again. I’m working though, and have just done two paintings of the hospital. One is a ward, a very long ward with the rows of beds with white curtains where a few figures of patients are moving.  1v:3
The walls, the ceiling with the large beams, everything is white in a lilac white or green white. Here and there a window with a pink or bright green curtain.
The floor tiled with red bricks. At the far end a door surmounted by a crucifix.5
It’s very, very simple. And then, as a pendant, the inner courtyard. It’s an arcaded gallery like in Arab buildings, whitewashed. In front of these galleries an ancient garden with a pond in the middle and 8 beds of flowers, forget-me-nots, Christmas roses, anemones, buttercups, wallflowers, daisies &c.
And beneath the gallery, orange trees and oleanders. So it’s a painting chock-full of flowers and springtime greenery. However, three black, sad tree-trunks cross it like snakes, and in the foreground four large sad, dark box bushes.6
The people here probably don’t see much in it, but however it has always been so much my desire to paint for those who don’t know the artistic side of a painting.
What shall I say to you, you don’t know the reasonings of good père Pangloss in Voltaire’s Candide,7 nor Flaubert’s Bouvard et Pécuchet.8 These are books from man to man, and I don’t know if women understand that. But the memory of that often sustains me in the uncomfortable and unenviable hours and days or nights.  1r:4
I’ve re-read Beecher Stowe’s Uncle Tom with extreme attention precisely because it’s a woman’s book, written, she says, while making soup for her children,9 and then also with extreme attention C. Dickens’s Christmas Tales.10
I read little so as to think about it more. It’s very likely that I have a lot more to suffer. And that doesn’t suit me at all, to tell you the truth, for I wouldn’t wish for a martyr’s career in any circumstances.
For I’ve always sought something other than the heroism I don’t have, which I certainly admire in others but which, I repeat, I do not believe to be my duty or my ideal.
I haven’t re-read those excellent books by Renan11 but how often I think of them here, where we have the olive trees and other characteristic plants and the blue sky. Ah, how right Renan is and what a fine work his is, to speak to us in a French like no other person speaks. A French in which, in the sound of the words, there’s the blue sky and the gentle rustling of the olive trees and a thousand true and explanatory things in short that turn his history into a resurrection. It’s one of the saddest things I know, the prejudices of people who through bias oppose so many good and beautiful things that have been created in our time. Ah, the eternal ‘ignorance’, the eternal ‘misunderstandings’, and how much good it then does to happen upon words that are truly Serene... Blessed be Thebe – daughter of Telhui – priestess of Osiris – who never complained about anyone.  2r:5
For myself, I quite often worry that my life hasn’t been calm enough, all these disappointments, annoyances, changes mean that I don’t develop naturally and in full in my artistic career.

‘A rolling stone gathers no moss’12

they say, don’t they?
But what does that matter if, as rightly the above-mentioned père Pangloss alone proves, ‘everything is always for the best in the best of worlds’.
Last year I did about ten or a dozen orchards in blossom13 and this year I have only four,14 so work isn’t going with much gusto.
If you have the Drône book15 you speak of I’d very much like to read it, but do me the pleasure of not buying it especially for me at the moment. I’ve seen some very interesting nuns here, the majority of the priests seem to me to be in a sad state. Religion has frightened me so much for so many years now. For example, do you happen to know that love perhaps doesn’t exist exactly as one imagines it – the junior doctor here, the worthiest man one could possibly imagine, the most dedicated, the most valiant, a warm, manly heart, sometimes amuses himself mystifying the little women by telling them that love is also a microbe. Although then the little women, and even a few men, let out loud shouts, he doesn’t care at all and is imperturbable on that point.  2v:6
As for kissing and all the rest that it pleases us to add to it, that’s just a natural kind of act like drinking a glass of water or eating a piece of bread. Certainly it’s quite indispensable to kiss, otherwise serious disorders arise.
Now must cerebral sympathies always go with or without what precedes. Why regulate all that, eh, what’s the use?
For myself I’m not opposed to love being a microbe, and even so that wouldn’t prevent me at all from feeling things such as respect before the pains of cancer for example.
And do you see, the doctors of whom you say, sometimes they can’t do very much (which I leave you free to say as much as you consider right) – very well – do you know what they can do all the same – they give you a more cordial handshake, gentler than many other hands, and their presence can really be very pleasant and reassuring sometimes.
There you are, I’m letting myself go on and on. Yet often I can’t write two lines, and I really fear that my ideas may be futile or incoherent this time too.
Only I wanted to write to you in any case while you were there. I can’t precisely describe what the thing I have is like, there are terrible fits of anxiety sometimes – without any apparent cause – or then again a feeling of emptiness and fatigue in the mind.  2v:7 I consider the whole rather as a simple accident, no doubt a large part of it is my fault, and from time to time I have fits of melancholy, atrocious remorse, but you see, when that’s going to discourage me completely and make me gloomy, I’m not exactly embarrassed to say that remorse and fault are possibly microbes too, just like love.
Every day I take the remedy that the incomparable Dickens prescribes against suicide. It consists of a glass of wine, a piece of bread and cheese and a pipe of tobacco.16 It isn’t complicated, you’ll tell me, and you don’t think that my melancholy comes close to that place, however at moments – ah but...
Anyway, it isn’t always pleasant, but I try not to forget completely how to jest, I try to avoid everything that might relate to heroism and martyrdom, in short I try not to take lugubrious things lugubriously.
Now I wish you good-night, and my respects to your patient, although I don’t know her.

Ever yours,
Vincent

I don’t know if Lies is in Soesterberg at the moment,17 if she’s there, kind regards from me.
notes
1. This Dutch proverb means: ‘it is the virtuous who are often maligned’. Van Gogh seems to interpret the proverb incorrectly.
2. For this ‘Pierre de Carpentras’, see letter 753, n. 8.
3. Theo wrote this in letter 762 of 24 April.
4. Regarding Van Gogh’s successive attacks, see letter 750, n. 4.
5. Ward in the hospital (F 646 / JH 1686 ).
6. The courtyard of the hospital (F 519 / JH 1687 ).
a. Read: ‘probablement’.
7. For the philosopher Pangloss from Voltaire’s Candide, see letter 568, n. 3.
8. For Flaubert’s Bouvard et Pécuchet, see letter 669, n. 9.
9. For Beecher Stowe’s Uncle Tom’s Cabin, see letter 152, n. 9. The circumstances in which Beecher Stowe wrote her book are described as follows: ‘Some of the chapters were written in my study at the College ... some of them over the cooking-stove in the kitchen, while directing a very poor cook in the preparation of dinner; but most of them at the table in the school-room, with the children round her, and read to them as each chapter was completed, amid their tears and sobs, and smiles and shouts’. See Uncle Tom’s cabin; or, life among the lowly. London n.d. (The Lily Series), p. vii (‘Introduction’).
Apart from this primary source, Van Gogh could have known the anecdote from L’amour by Jules Michelet (book 1, chapter 3): ‘Some-one asked the celebrated and charming Mrs Stowe how she wrote Uncle Tom’s Cabin: “Sir, by being the one who put the family’s dinner on the table”’ (Quelqu’un demandait à l’illustre et charmante madame Stowe, comment elle a fait l’Oncle Tom: “Monsieur, en faisant seule le pot-au-feu de la famille”’) (see Michelet, L’amour, p. 61).
10. For Dickens’s Contes de Noël, see letter 753, n. 3.
11. Van Gogh must be referring to Renan’s Vie de Jésus, which he mentioned in letter 763, together with his intention to read Renan’s L’Antéchrist. Regarding this book, see letter 30, n. 4.
b. Read: ‘connaisse’.
12. The saying ‘A rolling stone gathers no moss’ is used here to mean that someone who does not stay in the same place for long or does not practise the same trade long enough will never progress (WNT).
13. In March-April 1888 Van Gogh had made a series of paintings of orchards in blossom; see letter 600, n. 7.
14. The four orchards of 1889 are La Crau with peach trees in blossom (F 514 / JH 1681 ), Orchard in blossom with a view of Arles (F 515 / JH 1683 ), Orchard in blossom with a view of Arles (F 516 / JH 1685 ) and Orchard (F 511 / JH 1386 ).
15. It is not known which book Willemien wrote about. Van Gogh writes ‘Drône’, but he certainly misread her handwriting. The writer Gustave Droz is the most likely candidate: in July 1889 Vincent was corresponding with Willemien about his book Monsieur, madame et bébé (see letter 785).
16. For this passage from Dickens’s Nicholas Nickleby, see letter 127, n. 12.
17. Elisabeth and Willemien were nursing the sick Mrs du Quesne in Soesterberg, as emerges from Theo’s letter to them both of 24 January 1889. The letter from Theo and Jo of 26 April 1889 is also addressed to both sisters (FR b919, FR b923). On 6 May Jo’s sister Mien received a postcard from Willemien in Soesterberg (FR b2900).