afin de te rassurer tout à fait sur mon compte je t’écris ces quelques mots dans le cabinet de M. l’interne Rey que tu a vu toimême. Je resterai encore quelques jours ici à l’hôpital – puis j’ose compter retourner à la maison très-tranquillement.1 Maintenant je te prie à toi une seule chôse, de ne pas t’inquieter car cela me causerait une inquietude de trop.–
A présent causons de notre ami Gauguin, l’ai je effrayé? enfin pourquoi ne me donne-t-il pas un signe de vie. Il doit être parti avec toi.
Il avait d’ailleurs besoin de revoir Paris et à Paris peutêtre il se sentira plus chez lui qu’ici. Dis à Gauguinde m’écrire et que je pense à lui toujours.
Bonne poignée de main, j’ai lu et relu ta lettre concernant la rencontre avec les Bonger.2 C’est parfait. Pour moi je suis content de rester tel que je suis.3 encore une fois bonne poignée de main à toi & Gauguin.
Je joins quelques mots à la lettre de Mr votre frère pour vous rassurer, à mon tour, sur son compte.–
Je suis heureux de vous annoncer que mes predictions se sont réalisées et que cette surexitation n’a été que passagère. Je crois fort qu’il sera remis dans quelques jours.–
J’ai tenu à ce qu’il vous ecrivît, lui-même, pour vous rendre mieux compte de son état.–
Je l’ai fait descendre à mon cabinet pour causer un peu. cela me distraira et lui fera du bien à lui.–
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations les plus empressées.–