3. At the end of the preface to
Chérie,
Edmond de Goncourt writes about a walk he took with his brother some months before
Jules’s death, during which Jules reflected on their achievements. Van Gogh quotes the closing words of the following three paragraphs:
‘All of a sudden my brother stopped dead and said to me:
“It doesn’t matter, do you see, they can deny us all they like… one day it will have to be acknowledged that we created GERMINIE LACERTEUX… and that ‘Germinie Lacerteux’ is the original book that served as the model for everything that has been produced since us, under the name of realism, naturalism, etc. And that’s one!
Now through writing, through talk, through purchases… who has imposed on the generation of mahogany chests of drawers the taste for eighteenth-century art and furniture?… Where is he who will dare to say it is not us? And that’s two!
And what about that description of a Paris salon furnished with japonaiseries, published in our first novel, in our novel EN 18.., that appeared in 1851 … yes, in 1851 …– let them show me people with a taste for Japanese things in those days…– and our acquisitions during those years of bronzes and lacquerware from Mallinet and a little later from Mrs Desoye… and our discovery in 1860, at the Porte Chinoise, of the first Japanese album known in Paris… known at least to the world of men of letters and painters… and the pages devoted to Japanese things in MANETTE SALOMON, in IDÉES ET SENSATIONS… do they not make us the first propagators of that art… of that art, which, without doubt, is revolutionizing the perspective of western peoples? And that’s three!
Now the search for truth in literature, the revival of eighteenth-century art, the triumph of Japonism: these are, do you know, – he added after a silence, and with an awakening of intelligent life in his eye, – these are the three great literary and artistic movements of the second half of the nineteenth century… and we will have led them, these three movements… us, poor unknown us. Well! when you have done that… it will be really difficult not to be someone in the future.”
And it’s true, the dying man taking a walk along the avenue of the Bois de Boulogne could perhaps be right.’
(Tout à coup brusquement mon frère s’arrêta, et me dit:
“Ça ne fait rien, vois-tu, on nous niera tant qu’on voudra... il faudra bien reconnaître un jour que nous avons fait GERMINIE LACERTEUX... et que ‘Germinie Lacerteux’ est le livre-type qui a servi de modèle à tout ce qui a été fabriqué depuis nous, sous le nom de réalisme, naturalisme, etc. Et d’un!
Maintenant par les écrits, par la parole, par les achats... qu’est-ce qui a imposé à la génération aux commodes d’acajou, le goût de l’art et du mobilier du XVIIIe siècle?... Où est celui qui osera dire que ce n’est pas nous? Et de deux!
Enfin cette description d’un salon parisien meublé de japonaiseries, publiée dans notre premier roman, dans notre roman d’EN 18.., paru en 1851 ... oui, en 1851 ... – qu’on me montre les japonisants de ce temps-là... – et nos acquisitions de bronzes et de laques de ces années chez Mallinet et un peu plus tard chez Mme Desoye... et la découverte en 1860, à la Porte Chinoise, du premier album japonais connu à Paris... connu au moins du monde des littérateurs et des peintres... et les pages consacrées aux choses du Japon dans MANETTE SALOMON, dans IDÉES ET SENSATIONS... ne font-ils pas de nous les premiers propagateurs de cet art... de cet art en train, sans qu’on s’en doute, de révolutionner l’optique des peuples occidentaux? Et de trois!
Or la recherche du vrai en littérature, la résurrection de l’art du XVIIIe siècle, la victoire du japonisme: ce sont, sais-tu, – ajouta-t-il après un silence, et avec un réveil de la vie intelligente dans l’oeil, – ce sont les trois grands mouvements littéraires et artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle... et nous les aurons menés, ces trois mouvements... nous, pauvres obscurs. Eh bien! quand on a fait cela... c’est vraiment difficile de n’être pas quelqu’un dans l’avenir.”
Et, ma foi, le promeneur mourant de l’allée du Bois de Boulogne pourrait peut-être avoir raison.) See Goncourt 1884, pp.
xiv-
xvi. Cf. for this preface also
letters 550 and
551.