1r:1
1Mon cher Theo
1*merci de ta bonne lettre ainsi que du
2billet de 50 francs qu’elle contenait_ Répondre à toutes
3tes questions/ le peux tu toi-même/ dans ce moment je
4ne m’en sens pas capable. Je veux bien réflexion faite
5chercher une solution mais il faut que je relise
6encore ta lettre &c.
7Mais avant de discuter ce que je dépenserais ou ne
8depenserais pas pendant toute une anée/ cela nous
9mettrait peut-être sur une voie de revoir un peu
10rien que le mois actuel/ courant.1
11Dans tous les cas cela a été lamentable tout à fait
12et certes je me compterais heureux si enfin
13tu eusses un peu l’attention sérieuse pour ce
14qui en est et en a été si longtemps.
15Mais que veux tu/ c’est malheureusement compliqué
16de plusieurs façons/ mes tableaux sont sans valeur/
17ils me coutent il est vrai des dépenses extraordinaires/
18même en sang et cervelle peutêtre parfois_
19Je n’insiste pas et que veux tu que je t’en dise.
20Revenons toujours au mois actuel et ne parlons
21que de l’argent.–
22Le 23 decembre il y avait encore en caisse un
23louis et 3 sous.2 Ce même jour j’ai reçu de toi
24le billet de 100 francs.
25Voici les dépenses
26Donné à Roulin pour payer à la femme
27de ménage3 son mois de Décembre 20 francs.
28ainsi que 1re quinzaine Janvier 10 ,, fr 30.
29Payé à l’hopital 21
30 ,, aux infirmiers qui m’avaient pansé 10
31En revenant ici payé une table/ un réchaud
32à gaz &c. qui m’avait eté prêté et que j’ai
33pris alors à compte. 20
34Payé pour faire blanchir toute la literie/
35le linge ensanglanté &c. 12.50
36Divers achats comme une douzaine de brosses/
37un chapeau &c_ &c. mettons 10
______
38 103.50
39Nous sommes ainsi déjà arrivé le jour ou le
40lendemain de ma sortie de l’hopital à un
41déboursement forcé de ma part de 103.50. ce à quoi
42il faut encore ajouter qu’alors le premier jour  1v:2
43j’ai été diner avec Roulin au restaurant joyeusement/
43atout à fait rassurés et ne redoutant pas une nouvelle angoisse_4
44Enfin le resultat de tout cela fut que vers le 8
45j’étais à sec. Mais un ou deux jours après
46j’ai emprunté 5 francs. Nous en étions
47à peine au dix. J’éspérais vers le dix une
48lettre de toi/ or cette lettre n’arrivant qu’aujourd’hui
4917 janvier/ l’intervalle a été un jeûne des
50plus rigoureux/ à plus forte raison douloureux
51que mon rétablissement ne pouvait se faire
52dans ces conditions-là.
53J’ai néamoins repris le travail et j’ai déjà
543 études faites à l’atelier5 plus le portrait
55de M_ Rey que je lui ai donné en souvenir.–6
56Il n’y a donc pas cette
57fois non plus encore aucun mal plus
58grave qu’un peu plus de souffrance et
59d’angoisse relative. Et je conserve tout
60bon espoir. Mais je me sens faible et un
61peu inquiet et craintif_
62Ce qui se passeraa j’espère en reprenant mes
63forces.
64Rey m’a dit qu’il suffisait d’être très impressionable
65pour avoir eu ce que j’avais eu quant à la
66crise et que actuellement je n’étais qu’anémique
67mais que réellement je devais me nourir_
68Mais moi j’ai pris la liberté de dire à M. Rey
69que si actuellement pour moi la première question
70avait été de reprendre mes forces/ si par un
71grand hasard ou malentendu justement il m’était
72encore arrivé un jeûne rigoureux d’une semaine/
73si dans de pareilles circonstances il aurait
74déjà vu beaucoup de fous passablement tranquilles
75et capables de travailler – et sinon qu’il
76daignerait alors s’en souvenir à l’occasion que
77provisoirement moi je ne suis pas encore fou.–
78Maintenant dans ces payements faits/
79considérant que toute la maison était
80dérangée par cette aventure et tout le linge
81et mes habits souillés/ y a-t-il dans
82ces dépenses rien d’indu/ d’extravagant
83ou d’exagéré. Si aussitôt en rentrant
84j’ai payé ce qui était à des gens à peu
85près aussi pauvres que moi-même/ y a-t-il
86erreur de ma part ou ai je pu économiser  1v:3
87davantage.
88Maintenant aujourd’hui le 17/ je reçois 50 francs enfin.
89Là-dessus je paye d’abord les 5 francs empruntés
90au cafetier7 plus 10 consommations prises
91dans le courant de cette derniere semaine à crédit/
92ce qui fait fr_ 7.50
93je dois payer encore du linge
94rapporté de l’hôpital et puis de cette
95semaine écoulée et reparation
96de souliers et d’un pantalon certes
97ensemble quelque chose comme 5
98Bois et charbon encore à payer de Decembre
99et à reprendre pas moins de 4
100Femme de ménage 2me quinzaine Janvier 10
_____
10126.50
102Net il me restera demain matin lorsque
103j’aurai soldé ce montant fr_ 23.50
104Nous sommes le 17/ il reste 13 jours
105à faire_
106Demande/b combien pourrai je dépenser
107par jour.– Il y a ensuite à ajouter que tu
107aas envoyé 30 francs à Roulin sur lesquels il a payé
107bles 21.50 de loyer de Decembre.8
108Voilà/ mon cher frère/ le compte du mois
109actuel. Il n’est pas fini_
110Nous abordons maintenant des dépenses
111qui t’ont été occasionnées par un télégramme
112de Gauguin que je lui ai déjà assez formellement
113reproché d’avoir dépêché.9
114Les dépenses ainsi faites de travers
115sont elles inférieures à 200 francs?
116Gauguin lui-même prétend-il qu’il a fait
117là des manoeuvres magistrales?
118Ecoutez je n’insiste pas davantage sur
119l’absurdité de cette démarche_ Supposons
120que moi j’etais tout ce qu’on voudra d’égaré/
121pourquoi alors l’illustre copain n’etait
122il pas plus calme...............
123Je n’insisterai pas davantage sur ce point.
 1r:4
124Je ne saurais assez te louer d’avoir payé Gauguin
125d’une telle façon qu’il ne saurait que se louer des
126rapports qu’il a eu avec nous.–
127Cela/ voilà encore malencontreusement une dépense
128peutetre plus forte que de juste mais enfin
129là j’entrevois une espérance_
130Ne doit-il pas lui/ ou au moins ne devrait-il
131pas un peu commencer à voir que nous
132n’étions pas ses exploiteurs mais qu’au contraire
133on y tenait de lui sauvegarder l’existence/
134la possibilité de travail et........
135et... l’honnêteté.
136Si cela est au-dessous des prospectus
137'grandioses d’associations d’artistes (qu’il a proposés et auquels il tient toujours) de
138la façon que tu sais/ si cela est au-dessous
139de ses autres chateaux en Espagne10
140Pourquoi alors ne pas le considérer
141comme irresponsable des douleurs
142et dégats qu’inconsciemment
143tant à toi qu’à moi il aurait pu
144dans son aveuglement nous causer.
145Si actuellement encore cette thèse-là
146te paraîtrait trop hardie – je n’insiste
147pas – mais attendons_
148Il a eu des antécédents dans ce
149qu’il appelle “la banque à Paris” et
150se croit malin là-dedans.... Peutêtre
151de ce côté-là toi et moi sommes
152décidemment peu curieux.–
153Quand même ceci se trouve pas tout à fait
154en désaccord avec certains passages de
155notre correspondance antérieure.
 2r:5
156Si Gauguin était à Paris pour un peu
157bien s’étudier ou se faire étudier par un
158médecin spécialiste/ ma foi je ne sais trop
159ce qui en résulterait.11
160Je lui ai vu faire à diverses reprises des chôses
161que toi ou moi ne nous permettrions pas
162de faire/ ayant des consciences autrement
163sentant – j’ai entendu deux ou trois
164chôses qu’on disait de lui dans ce même
165genre – mais moi qui l’ai vu de très
166très près/ je le crois entraîné par
167l’imagination/ par de l’orgueil peut-être
168mais – – assez irresponsable_
169Cette conclusion-là n’implique pas
170que je te recommande beaucoup de
171l’écouter en toute circonstance_
172Mais dans l’occasion du règlement de
173son compte je vois que tu a agi
174avec une conscience supérieure et alors
175je crois que nous n’avons rien
176à craindre d’être induits dans des erreurs
177de “banque de Paris” par lui_
178'Mais lui.... ma foi qu’il
179fasse tout ce qu’il veuille/ qu’il
180aye ses indépendances????? (de quelle
181façon considère-t-il son caractère indépendant)/ ses
182opinions... et qu’il aille son chemin/
183du moment qu’il lui semble qu’il le sache
184mieux que nous.–
185Je trouve assez étrange qu’il me réclame un tableau
186de tournesols en m’offrant en échange je suppose
187ou comme cadeau quelques études qu’il a laissé
188ici. Je lui renverrai ses etudes – qui
189'probablement auront pour lui des utilités qu’elles
190n’auraient aucunement pour moi.
 2v:6
191Mais pour le moment je garde mes toiles
192ici et categoriquement je garde
193moi mes tournesols en question_12
194Il en a déjà deux/ que cela lui suffise.–
195Et s’il n’est pas content de l’échange fait
196avec moi il peut reprendre sa petite
197toile de la Martinique et son portrait
198qu’il m’a renvoyé de Bretagne en me
199rendant de son côté et mon portrait
200et mes deux toiles de tournesols qu’il a prises
201à Paris.–13 Si donc jamais il réabordera
202ce sujet ce que je dis est clair assez.
203Comment Gauguin peut il prétendre avoir craint
204de me déranger par sa présence alors qu’il saurait
205difficilement nier qu’il a su que continuellement
206je l’ai demandé et qu’on le lui a dit et redit
207que j’insistais à le voir à l’instant.
208Justement pour lui dire de garder cela
209pour lui et pour moi sans te déranger
210toi.– Il n’a pas voulu écouter.
211Cela me fatigue de récapituler tout cela
212et de calculer et recalculer des chôses
213de ce genre.
214J’ai essayé dans cette lettre de te montrer
215la différence qu’il y existe entre mes
216dépenses nettes et venant directement de
217moi et celles dont je suis moins responsables_
218J’ai été désolé de ce que juste à ce moment
219tu eusses ces dépenses qui ne profitaient
220à personne.
221Que sera la suite/ je verrai à fur et à mesure
222que je reprendrai mes forces si ma position
223est tenable. Je redoute tant un changement
224ou déménagement justement à cause
225de nouveaux frais. Jamais je peux
226depuis assez longtemps tout à fait reprendre  2v:7
227haleine. Je ne lache pas le travail parceque par
228moments il marche et je crois avec patience
229justement arriver à ce resultat de pouvoir
230recouvrir par des tableaux faits les
231dépenses antérieures_
232Roulin va partir et cela déjà le 21/
233il va être employé à Marseille_
234l’augmentation de salaire est minime
235et il va etre obligé de quitter pour un
236temps sa femme et ses enfants qui
237ne pourront le suivre que beaucoup
238plus tard à cause de ce que les dépenses
239de toute une famille seraient plus
240lourdes à Marseille_14
241C’est un avancement pour lui mais
242c’est une consolation bien bien maigre
243que donne ainsi le gouvernement
244à un tel employé après tant d’années
245de travail_
246Et au fond je crois qu’ils demeurent lui
247comme sa femme bien bien navrés_
248Roulin m’a bien souvent tenu compagnie
249pendant cette dernière semaine_
250Je suis tout à fait d’accord avec toi
251sur ce que nous ne devons pas nous
252mêler des questions de medecins qui
253ne nous regardent aucunement_
254Justement puisque tu avais écrit à
255M. Rey un mot qu’à Paris tu l’introduirais/
256j’ai cru comprendre chez Rivet_
257Je n’ai pas cru faire rien de compromettant
258en disant moi à M. Rey que
259s’il irait à Paris cela me ferait grand
260plaisir s’il voulait emporter un tableau
261en souvenir de moi à M_ Rivet.15
 2r:8
262Je n’ai naturellement pas parlé d’autre chôse
263mais ce que j’ai dit c’est que moi je regretterais
264toujours de ne pas être médecin et que
265ceux qui croient que la peinture est belle
266feraient bien de n’y voir qu’une étude
267de la nature_
268Cela demeurera quand même dommage
269que Gauguin et moi aient peutetre lâché
270trop vite la question de Rembrandt et
271de la lumière que nous avions entamée_
272De Haan et Isaacson sont ils toujours là/
273qu’ils ne se découragent pas.–
274Après ma maladie j’ai eu naturellement
275l’oeil très très sensible_ J’ai re regardé
276le croquemort de de Haan dont il a bien
277voulu m’envoyer la photographie_16 Eh bien
278il me semble qu’il y a du vrai esprit de
279Rembrandt dans cette figure-là qui semble
280éclairée par le reflet d’une lumière
281émanante du tombeau ouvert devant
282lequel demeure somnambule le dit
283croquemort_– Cela y est d’une façon très subtile_
284Moi je ne laboure pas la question par le
285moyen du fusain et lui de Haan a pris
286pour moyen d’expression justement ce fusain
287qui est encore une matière incolore.
288Je voudrais bien que de Haan voie une étude de
289moi d’une chandelle allumée et deux romans (l’un
290jaune/ l’autre rose) posees sur un fauteuil vide
291(justement le fauteuil de Gauguin)/ toile de
29230 en rouge et vert.17 Je viens de travailler encore
293aujourd’hui au pendant/ ma chaise vide à moi/
294une chaise de bois blanc avec une pipe et
295un cornet de tabac.18 Dans ces deux etudes comme
296dans d’autres j’ai moi cherché un effet de lumière
297avec de la couleur claire – de Haan comprendrait
298probablement ce que je cherche si tu lui lis
299ce que je t’écris à ce sujet.–
 3r:9
300Quelque longue que soit maintenant cette lettre
301dans laquelle j’ai cherché à analyser le mois
302et dans laquelle je me plains un peu de
303l’étrange phenomène que Gauguin aie
304préféré ne pas me reparler tout en s’éclipsant/
305il me reste à y ajouter quelques mots
306d’appréciation_
307Ce qu’il a de bon c’est qu’il sait à merveille
308diriger la dépense de jour en jour.19
309Alors que moi je suis souvent absent/
310'préoccupé d’arriver à bonne fin
311Lui a davantage que moi pour l’argent
312l’équilibre de la journée même_
313Mais son faible est que par une ruade
314et des écarts de bête il dérange
315tout ce qu’il rangeait_
316Or reste-t-on à son poste une fois
317qu’on l’a pris ou le déserte-t-on_
318Je ne juge personne là-dedans
319espérant moi-même ne pas être
320condamné dans des cas où les
321forces me manqueraient_
322Mais si Gauguin a tant de
323vertu réelle et tant
324de capacités de bienfaisance/
325comment va-t-il s’employer?
326Moi j’ai cessé de pouvoir suivre
327ses actes et je m’arrête silencieusement
328avec un point d’interrogation
329cependant.
 3v:10
330Lui et moi avons de temps à autre
331échangé nos idées sur l’art francais/
332sur l’impressionisme...
333Il me semble à moi maintenant
334impossible/
335au moins assez
336improbable que l’impressionisme
337s’organise et se calme_
338Pourquoi n’adviendra-t-il
339pas ce qui est arrivé en Angleterre
340lors des Préraphaelites.
341La société s’est dissoute.–20
342Je prends peutetre toutes ces chôses
343trop à coeur et j’en ai peutetre trop
344de tristesse_– Gauguin a-t-il
345jamais lu Tartarin sur les Alpes
346et se souvient-il de l’illustre
347copain Tarasconais de Tartarin
348qui avait un telle imagination qu’il
349avait du coup imaginé toute une
350Suisse imaginaire?
351Se souvient-il du noeud dans
352une corde retrouvé en haut des
353Alpes après la chute_21
354Et toi qui désire savoir comment
355etaient les choses/ as tu deja  3v:11
356lu le Tartarin tout entier_
357Cela t’apprendrait passablement
358à reconnaître Gauguin_
359C’est très serieusement que je t’engage
360à revoir ce passage dans le livre
361de Daudet_
362As tu lors de ton voyage ici pu
363remarqué l’étude que j’ai peinte
364de la diligence de Tarascon/
365laquelle comme tu sais est mentionnée
366dans Tartarin chasseur de lions.22
367Et puis te rappelles tu Bompard
368dans Numa Roumestan et
369son heureuse imagination_
370Voilà ce qui en est/ quoique d’un
371autre genre/ Gauguin a une
372belle et franche et absolument
373complète imagination du midi/
374avec cette imagination-là il va agir
375dans le nord! Ma foi on en verra
376peutetre encore de drôles!
377Et disséquant maintenant en toute
378hardiesse rien ne nous empêche de
379voir en lui le petit tigre Bonaparte
380de l’impressionisme en tant que-
381.....23 je ne sais trop
382comment dire cela/ son éclipse mettons d’Arles
383soit comparable ou paralèle au Retour
384d’Egypte du petit caporal sus mentionné/
385lequel aussi s’est après rendu à Paris. et qui toujours
386abandonnait les armees dans la dêche_24
 3r:12
387Heureusement Gauguin/ moi et autres
388peintres ne sommes pas encore armées
389de mitrailleuses et autres très nuisibles engins
390de guerre. Moi pour un suis bien decidé à
391chercher à ne rester armé que de ma brosse
392et de ma plume_
393à grands cris Gauguin m’a néamoins réclamé dans sa derniere lettre
394Ses masques et gants d’armes” cachés
395dans le petit cabinet de ma petite maison
396jaune.–25
397Je m’empresserai de lui faire parvenir
398par collis postal ces enfantillages-là_
399Espérant que jamais il ne se servira
400de chôses plus graves.
401Il est physiquement plus fort que nous/ ses passions aussi doivent
402être bien plus fortes que les nôtres. Puis il est père
403d’enfants puis il a sa femme et ses enfants dans
404le Danemark26 et il veut simultanement aller
405tout à l’autre bout du globe à la Martinique_
406C’est effroyable tout le vice versa de désirs et
407de besoins incompatibles que cela doit lui
408occasionner. Je lui avais osé assurer que s’il se fut
409tenu tranquille avec nous autres/ travaillant
410ici à Arles sans perdre de l’argent/ en gagnant
411puisque tu t’occupais de ses tableaux/ sa femme
412lui aurait certes écrit et aurait approuvé
413sa tranquilité. Il y a meme encore plus/
414il y a qu’il a été souffrant et malade gravement
415et qu’il s’agissait de trouver et le mal et le
416remède. Or ici ses douleurs avaient déjà
417cessés_ Suffit pour aujourd’hui_
418As tu l’adresse de Laval/ l’ami de Gauguin_ tu peux dire
419à Laval que je suis tres étonné que son ami Gauguin n’aie
420pas emporté pour le lui remettre un portrait de moi
421que je lui destinais_27 Je te l’enverrai maintenant
422à toi et tu pourras le lui faire avoir_ J’en ai un
423autre nouveau pour toi aussi_28 Merci encore
424de ta lettre_ je t’en prie tâche de songer que
425ce serait reellement impossible de vivre 13 jours des fr 23.50
426qui vont me rester/ avec 20 francs que tu enverrais
427semaine prochaine je chercherai à parvenir.
428Poignee de main/ je relirai encore ta lettre et t’ecrirai
429bientot sur les autres questions.

429*t. à t_
430Vincent


137 qu’il < de qu’il
137 (qu’il […] toujours) < Added later; parentheses added by us.
178 Mais < Mai
189 qu’elles < q’uelles
310 fin – < fin
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