1r:1
Mon cher ami Gauguin
je profite de ma première sortie de l’hôpital pour vous écrire deux mots d’amitié bien sincère et profonde.
J’ai beaucoup pensé à vous à l’hôpital et même en pleine fievre et faiblesse relative.
Dites.– le voyage de mon frere Theo était-il donc bien nécessaire – mon ami? Maintenant au moins rassurez le tout à fait et vous-même je vous en prie. ayez confiance qu’en somme aucun mal n’existe dans ce meilleur des mondes où tout marche toujours pour le mieux.1
 1v:2
alors je désire que vous disiez bien des chôses de ma part au bon Schoeffenecker –
que vous vous absteniez jusqu’à plus mure reflexion faite de part et d’autre de dire du mal de notre pauvre petite maison jaune –
que vous saluez de ma part les peintres que j’ai vu à Paris.
Je vous souhaite la prospérité à Paris. avec une bonne poignee de main

t. à v.
Vincent

Roulin a été veritablement bon pour moi, c’est lui qui a eu la présence d’esprit de me faire sortir de là avant que les autres n’etaient convaincus.2

Répondez moi s.v.p.

top